HOMÉLIE DU DIMANCHE DE LA SAINTE FAMILLE
En ce dimanche après Noël, le tout dernier de l’année civile, nous voici parvenus à la fête de la sainte Famille, de Jésus, Marie et Joseph. La famille de Jésus nous est présentée aujourd’hui comme une famille socialement bien intégrée. Elle connaît les coutumes de son peuple et vit en accord avec ses traditions.
Dans l’évangile, comme tous les parents qui présentent un enfant au baptême, Marie et Joseph présentent Jésus au Temple, l’offrant ainsi à Dieu, ne sachant pas ce que l’avenir lui réserve. Voici que dans le Temple, cette modeste Famille rencontre inopinément deux personnes de Foi: Siméon et Anne. La première, un « homme juste et religieux » qui attendait dans la foi, la « consolation d’Israël et l’Esprit Saint était sur lui » ce même Esprit qui lui avait annoncé qu’il « ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur ».La seconde, une prophétesse, qui s’est totalement consacrée au Seigneur depuis la mort de son mari. Siméon et Anne, à travers les années, au lieu de se désillusionner, ont cru et espéré la promesse de Dieu qui est la consolation de son Peuple par la lumière des nations. Cette rencontre était providentielle, car Marie et Joseph allaient avoir besoin d’une foi solide pour élever et éduquer cet Enfant-Dieu, puisqu’en Jésus c’est Dieu qui s’est fait petit enfant faible et fragile.
La liturgie d’aujourd’hui, frères et sœurs, veut nous présenter la sainte Famille comme un modèle à suivre, une famille normale avec ses peines, ses joies, sa foi, ses amitiés, ses doutes et autres.
Marie et Joseph ont été de bons parents, de bons éducateurs et le Christ leur doit toute sa formation. Il restera toujours « le fils du charpentier ». « Il leur était soumis et grandissait en âge et en sagesse », entouré d’amour et de respect.
Jésus a appris de sa famille l’honnêteté, le respect des autres, la sincérité, le civisme, la foi, la prière, la justice, l’amour, l’esprit de service et la joie de vivre.
Notre façon d’être, de penser, d’agir, d’aimer, d’évaluer les personnes et les situations, ne nous viennent-elles pas en grande partie de nos parents ?
Profitons donc de cette fête de la sainte famille et de la période de Noël pour redonner de l’importance à nos contacts familiaux; faire confiance les uns aux autres et dans un élan de reconnaissance, être à l’écoute les uns des autres en n’étant pas indifférents du vécu de chacun. Car nous aussi avons grandi, pris des forces, et développé une certaine sagesse au sein de nos familles.
Confions à Marie, Reine et Mère de la famille, toutes les familles du monde. Surtout celles douloureusement éprouvées par le deuil, la maladie d’un proche, la mésentente. Qu’elles puissent vivre dans la foi, dans la concorde, dans l’aide réciproque. Que Marie nous aide à accueillir son Fils et à faire « tout ce qu’il nous dira » pour le bien de nos familles. Qu’elle soit toujours avec nous pour nous garder fidèles à son amour.
Gérard EKLU