MÉDITATION – EPIPHANIE DU SEIGNEUR

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MÉDITATION -EPIPHANIE DU SEIGNEUR

A la vue de l’étoile, les mages se disent entre eux: Voilà le signe du grand Roi, allons à sa recherche: offrons-lui en présent l’or, l’encens et la myrrhe”, Alléluia.

Chers frères et sœurs bien-aimés de Dieu,

Aujourd’hui nous voyons les mages se mettre en route, les yeux levés vers la lumière, non seulement d’une étoile, mais celle éclairant le visage d’un nouveau-né, lumière de Dieu.

Les pèlerins venus d’Orient trouvent enfin le lieu où se trouve l’enfant, ils éprouvent une grande joie, ils voient et tombent à genoux. Mais il faudra repartir par un autre chemin.

Ces pèlerins avaient donc rendez-vous avec quelqu’un, un enfant qu’ils reconnaissent comme « Roi des juifs ».

Mais ce rendez-vous des mages avec Jésus était accompagné par Dieu, symbolisé par une étoile et un songe.

Il faut donc que ce soit des païens qui reconnaissent un enfant de Bethléem, l’envoyé de Dieu, la “manifestation” de Dieu sur terre, tel est le sens du mot “épiphanie”. Dès le début de son évangile, alors qu’il s’adresse à des juifs convertis, Matthieu veut nous montrer que Dieu a envoyé son Fils pour le salut de tous les hommes. Tous juifs et païens, croyants et non croyants, sont invités à reconnaître le Messie, encore faut-il qu’ils se mettent en marche.

Frères et sœurs, nous aussi , il faut être des pèlerins en marche. Si nous nous disons chrétiens, soyons debout, sinon physiquement, du moins spirituellement. Il nous faut accepter d’être dérangés, autrement dit, accepter de vivre une conversion.

Si les mages se mettent en marche, leurs mains sont chargées de cadeaux.

Chers amis, en cette période des fêtes, vous avez offert et reçu des cadeaux. Vous vous êtes interrogés pour savoir ce qui ferait plaisir à la personne bénéficiaire de vos cadeaux, et vous cherchiez à les personnaliser.

Les cadeaux des mages manifestent bien la personnalité du nouveau-né de Bethléem: l’or parce qu’il est Roi, l’encens parce qu’il était Dieu, la myrrhe parce qu’il était mortel.

Que nos mains alors, ce jour-là, apportent nos présents à Celui qui nous sommes venu rencontrer après avoir été guidés par Dieu lui-même, et au moment où nous nous prosternons devant Lui.

Parce qu’il est Roi, nous lui offrons notre désir de vivre en citoyens de son Royaume. En effet ce Roi n’est pas à l’image de tout puissant Hérode, sa royauté n’est pas dans ce monde. Il n’a pas d’armée, il n’a pas de trône sinon une croix, il n’a pas de couronne sinon celle tressée avec des épines, il se présente comme celui qui est venu non pas pour être servi, mais pour servir. Alors nous ne pouvons pas lui faire plus plaisir que de lui présenter nos mains offertes pour la construction de la paix, pour les efforts de solidarité, les démarches de réconciliation, autant des gestes qui participent à l’établissement de son Royaume d’amour.

Parce qu’il est Dieu : nous lui offrons notre prière. Notre cadeau c’est le temps que nous pouvons pour célébrer chaque dimanche l’Eucharistie, pour méditer la Parole de Dieu, pour lui offrir notre louange et lui présenter nos demandes.

Parce qu’il est Dieu fait homme et qu’il s’identifie aux hommes ses frères, nous lui offrons notre regard porté sur tout homme, spécialement pour les plus petits, les plus pauvres, en lui disant qu’en eux nous reconnaissons son visage. Oui, nous voulons croire que ce que” nous faisons à l’un de ces petits qui sont ses frères, c’est à lui que nous le faisons”.

Frères et sœurs, chaque Eucharistie nous permet de faire l’expérience des mages venus d’Orient. Avec le Pain et le Vin, nous allons offrir nos cadeaux: notre engagement pour faire advenir le Royaume, notre temps pour la prière et l’amour de nos frères en humanité.

Puis nous nous prosternons pour adorer Celui qui est présent parmi nous par son Corps et par son Sang que nous allons recevoir comme les plus beaux cadeaux de Dieu.

Enfin c’est par un autre chemin que nous allons repartir, car, après avoir rencontrer le Sauveur du monde, nous ne pouvons reprendre la route comme nous sommes venus, si nous étions installés, il nous faut bouger, si nous étions inquiets, il nous faut être en paix, si nous étions tristes, il nous faut essayer de retrouver la joie, si nous doutions, il nous faut oser croire.

Alors l’Épiphanie que nous célébrons aujourd’hui aura été pour chacun de nous une véritable manifestation de Dieu. AMEN

BONNE FÊTE DE L’EPIPHANIE ET BONNE ANNEE A TOUS ET A TOUTES

père Jean de Dieu RAKOTOMAMORY