Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus :
“Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ?”.
Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre. Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit :
“Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre.” »

Jn 8, 3-7

Le CCFD-Terre Solidaire œuvre depuis plus de 60 ans auprès des acteurs de terrain pour que les droits fondamentaux de chacun soient respectés : manger à sa faim, vivre de son travail, habiter dans un environnement sain, choisir où construire sa vie… Cet engagement prend racine dans l’Évangile et la pensée sociale de l’Église. Les évêques de France ont missionné le CCFD pour organiser des actions de solidarité internationale, en appelant les chrétiens au partage en particulier en période de carême. Il accompagne plus de 500 partenaires en soutenant leurs projets dans 67 pays. La thématique de cette année est orientée autour de l’écologie intégrale. Les enjeux environnementaux et les défis sociaux sont intimement liés comme nous l’a rappelé le Pape François.
Pour illustrer nos actions, nous avons choisi de présenter notre partenaire brésilien la CPT ARAGUAIA-TOCANTINS qui lutte contre l’accaparement des terres et le travail esclave. La Commission Pastorale de la Terre (CPT) a été créée en 1975 dans la région amazonienne avec le soutien de l’Église Catholique. Elle accompagne les paysans les plus démunis, victimes des conflits fonciers, pour leur permettre d’accéder à la terre et de vivre dans des conditions dignes.
Pendant la pandémie, l’accaparement des terres s’est intensifié. La CPT a constaté une augmentation considérable des invasions de territoires de communautés paysannes traditionnelles. Elles subissent l’implantation de multinationales dont le but est d’exporter massivement du soja, de la viande et d’autres matières premières. Ces populations sont contraintes, pour survivre, au travail esclave dans les grandes filières agricoles qui ont spolié leurs terres. Elles sont parfois recrutées à des milliers de kilomètres et les dépenses de voyages ainsi que leurs outils de travail et leur abri leur sont imputés sous forme de dette. Cette dette, difficile à rembourser, les rend dépendants de leurs employeurs. Outre la dette, ces travailleurs vivent dans des conditions indignes : logement précaire, alimentation insuffisante, absence d’eau potable et insécurité dans le travail.
Le rôle de la CPT est d’informer les ouvriers agricoles, victimes de cet esclavage moderne afin de les aider à réduire leur dépendance économique. Elle les aide à accéder à la terre et les soutient dans leurs démarches juridiques pour légaliser leurs droits et s’organiser en coopératives. Un de ses membres, Felipe, a témoigné de cette action il y a quelques jours en Essonne.
La CPT Araguaia Tocantins exerce également des plaidoyers auprès du gouvernement hostile au partage des terres et fervent soutien de la déforestation menée par l’agrobusiness sans souci écologique. Elle a poussé l’état brésilien à développer une politique d’éradication du travail esclave ; depuis 1995 on estime que près de 50 000 esclaves ont été libérés.
Pour poursuivre ses actions de solidarité, permettant aux populations de travailler et de vivre dignement dans leur pays, le CCFD-Terre solidaire fait appel à un geste de partage à travers sa collecte de carême.

Votre don peut être envoyé dans l’enveloppe qui a été mise à disposition ou en ligne sur le site https://ccfd-terresolidaire.org . Sur la page d’accueil vous trouverez le lien utile ainsi que de nombreuses informations sur les actions du CCFD-terre solidaire.

Concernant la situation en Ukraine, le CCFD-terre solidaire n’ayant pas de partenaire sur place, agit en tant que membre du Collectif Solidarité Ukraine ainsi que du Conseil National de la Solidarité et de la Diaconie de la Conférence des Evêques de France, et en association avec diverses organisations chrétiennes de solidarité.

Fratelli Tutti §32

« Certes, une tragédie mondiale comme la pandémie de Covid-19 a réveillé un moment la conscience que nous constituons une communauté mondiale qui navigue dans le même bateau, où le mal de l’un porte préjudice à tout le monde. Nous nous sommes rappelé que personne ne se sauve tout seul, qu’il n’est possible de se sauver qu’ensemble. »

« Ne ressassez plus les faits d’autrefois » (Is 43, 18). Regarder le pardon qui nous est offert pour avancer plus fort nécessite une confiance éperdue dans la tendresse de Dieu (Ps 125). « Moi non plus, je ne te condamne pas : va, désormais, ne pèche plus », dit Jésus à la femme soumise aux accusations de ceux qui se prétendent justes (Jn 8). Comment nous échanger les pardons nécessaires pour conduire avec tous des actions responsables et contribuer au développement des peuples et à la préservation de notre « maison commune » ? Préparant la COP 26 à Glasgow, d’une même voix, le pape François, le patriarche œcuménique Bartholomée et l’archevêque de Canterbury ont souligné que « prendre soin de la création de Dieu est une mission spirituelle qui exige une réponse engagée. Nous vivons un moment critique. L’avenir de nos enfants et l’avenir de notre maison commune en dépendent ». Comment entendre pour aujourd’hui : « Va et ne pèche plus » ?

Dieu de l’Alliance, nous te confions celles et ceux qui se mobilisent, par leur action, leur prise de parole, leur don, sur tous les continents à lutter contre les causes de la faim et pour la justice.
Donne-leur ton amour pour qu’ils construisent une fraternité universelle.