Près de 70 personnes ont participé ce samedi 28 janvier à la halte spirituelle intitulée
La désappropriation pour mieux vivre le mystère pascal dans nos services ecclésiaux
Ce fut un temps de rencontres et de ressourcement pour chacun et un temps de découverte peut-être aussi.
Après une rapide présentation de la matinée et un temps de prière en ouverture, le père Juvénal a commencé la première conférence :
La DESAPPROPRIATION COMME CONSENTEMENT AU MYSTERE PASCAL
à la lumière de Maurice Zundel.
Le terme de désappropriation a été défini comme le fait de se vider de ce « moi » qui nous empêche de s’ouvrir aux autres et d’être au service (le moi « animal », instinctif, « porc-épic ») pour faire place à un moi capable d’aimer, qui pousse à donner.
Des exemples de désappropriation ont été donnés : le Père, le Fils et l’Esprit dans la Trinité, et des contre-exemples (Mt 20, 17-28 la mère des fils de Zébédée qui essaie de « placer » ses fils).
Comment alors se désapproprier ? C’est en consentant au mystère pascal : Par notre baptême, nous mourons au péché car Jésus mort sur la croix nous lave de nos péchés (péché… la part de nous qui résiste au travail de l’Esprit et de l’Évangile et qui nous rend stérile en tant que chrétien). Affirmer que l’on croit n’est pas suffisant… encore faut-il faire de la place à l’Esprit. C’est donc accepter chaque jour de mourir au péché, de laisser agir l’Esprit plutôt que notre volonté propre.
Une mise en garde a également eu lieu : se mettre au service permet parfois de compenser des manques, des besoins (pouvoir, reconnaissance, se sentir utile, chercher les honneurs, …) et que les tentations des Avoir, Pouvoir, Savoir et Valoir peuvent guetter chacun.e.
Répartis en carrefours les participants ont pu échanger des convictions et des questions par rapport à cette conférence et un retour a eu lieu avec toute l’assemblée.
Beaucoup ont été frappés par cette citation de Saint Jean Eudes qui disait avant de mourir : «Je me demande maintenant si, dans toute ma vie, j’ai fait une seule action par pur amour pour Dieu.»
La pause de midi a été constituée d’un repas partagé qui a permis de se rencontrer un peu plus et d’apprécier la cuisine des cordons bleus.
Le frère Benoît a présenté la seconde conférence
« NE ME RETIENS PAS POUR VIVRE DANS LA GRATUITE »
à partir de l’évangile selon St Jean (Jn 20, 11-18)
en invitant chacun des participants à vivre ce passage de la résurrection (Marie-Madeleine au tombeau) comme si chacun était Marie-Madeleine : à travers ses ressentis, ses émotions, ses postures, sa manière de voir… au final c’est son expérience de cheminement vers la désappropriation que l’assemblée a été invitée à vivre : l’aveuglement initial de Marie-Madeleine, son changement de compréhension, l’invitation du Christ à ne pas le retenir et son envoi en mission auprès des disciples.
La journée s’est conclue avec un temps de réponses aux questions restées en suspens de la matinée, des échanges dans l’assemblée et un temps de prière avec un texte de St Thomas More.