Méditation sur le texte du 6è Dimanche de Pâques

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Cher(e)s bien-aimé(e)s.

   En ce Dimanche, l’évangile de Saint Jean nous révèle que Jésus continue à instruire ses disciples au cours de la dernière Cène, après leur avoir lavé les pieds. Conscient que son départ va les laisser dans un état de désarroi total, il s’efforce de les rassurer, même s’il sait qu’ils ne comprendront que plus tard. « Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous. D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi ».

    On peut dire qu’il n’est pas facile pour nous non plus, de comprendre le message que l’évangéliste nous transmet aujourd’hui. A première vue, il paraît trop cérébral, trop complexe pour que l’on s’y attarde. Mais, à qui veut se donner la peine de l’approfondir quelque peu, ce message porte matière à réjouissance. A toute fin pratique, Jésus exhorte ses disciples à parachever ce qu’il a lui-même entamé. Pour ce faire, il leur promet l’appui d’un Paraclet qui signifie « Avocat », ni plus, ni moins qu’un médiateur dont le rôle consiste à intervenir au cours de mésententes ou de conflits.

    Quelle sollicitude de la part de Jésus ! De la même manière que des parents aimants confient leurs enfants à une personne responsable lorsqu’ils doivent quitter la maison, ainsi Jésus nous place sous la protection de l’Esprit Saint avant son départ pour le ciel. C’est ce que Saint Jean essaie de nous expliquer dans son évangile d’aujourd’hui.

    Les disciples éclairés, même privés de la présence physique de Jésus, ne se sentiront plus orphelins parce qu’ils seront pénétrés de son Esprit.

    Ce qui est frappant dans cet évangile, c’est l’unité entre le Père, le Fils et les croyants. La même respiration, le même souffle les habite et les fait agir : « Je prierai le Père » … « Je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous.  Celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui ». Il n’est venu que pour cela, pour nous révéler, par ses paroles et ses gestes, la véritable identité de Celui que personne n’a jamais vu.

  Oui, Jésus prête sa voix et ses mains à Dieu pour que la Parole de Dieu puisse retentir à nos oreilles d’hommes, pour que la tendresse de Dieu puisse nous être signifiée. Quand Jésus parle, c’est Dieu qui parle. Quand Jésus guérit et pardonne, c’est Dieu qui guérit et pardonne.

    Mais quand Jésus nous parle de son Père, il ne peut pas ne pas nous parler aussi de l’Esprit, puisque cet Esprit-Saint, c’est précisément l’Amour qui les unit l’un à l’autre, le Père au Fils et le Fils au Père : «Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous. C’est l’Esprit de vérité ».Cet Esprit, l’Eglise le fête tout spécialement le jour de la Pentecôte, et chacun de nous l’accueille avec joie dans le sacrement de Confirmation. C ‘est donc à une méditation trinitaire que l’évangéliste Jean nous conduit, en nous invitant peut-être à faire le point sur notre vie de baptisés.

            J’ai été baptisé au nom du Père…

    Est-ce que vraiment Dieu est un Père pour moi ? Est-ce que je Le reconnais comme l’origine et le terme de ma vie ? Est-ce que, pour moi qui prie Dieu en lui disant « notre Père », tout homme est bien un frère créé lui aussi à l’image de Dieu ?

           J’ai été baptisé au nom du Père et du Fils….

 Est-ce que je suis le familier du Fils… non pas esclave ou serviteur, mais confident et ami ? Jésus est-il vraiment le Seigneur de ma vie, Lui qui s’offre à moi dans les sacrements de l’Eglise ?

          J’ai été baptisé au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit…

    Cet Esprit-Saint de ma Confirmation, est-ce que je Le laisse agir en moi ? Est-ce que je sais l’entendre. Défenseur et Consolateur, l’Esprit m’invite à ne jamais désespérer, ni des autres, ni surtout de Dieu, ni même de moi-même. L’Esprit est assez puissant en moi pour vaincre toutes mes résistances. L’Esprit est assez patient pour me mener là où Dieu veut, si toutefois je Lui confie ma vie.

    Oui, rappelons-nous, nous avons été baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint- Esprit.

 AMEN

                                                                                                 RAKOTOMAMORY Jean de Dieu