Savoir perdre quelque chose de soi pour rencontrer l’autre
Alors Jésus leur déclare : « L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruits. Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera”. Jn 12, 23-26
Éclairage biblique : L’image du grain de blé tombé en terre est évocatrice. Pour donner des fruits, le grain semé doit se transformer jusqu’à disparaître pour laisser germer un épi chargé d’autres grains. Cela devrait nous parler à nous aussi concernant notre présence dans le monde. « Qui aime sa vie la perd », dit Jésus.
La perte de la vie est déjà engagée quand l’homme vit pour lui-même en oubliant les fruits potentiels qu’il porte et qu’il pourrait faire germer s’il s’ouvrait avec confiance vers les autres. Jésus ajoute : « Qui hait sa vie la gardera pour la vie éternelle. » La formule de Jésus choque. Elle semble dire qu’il y a en chacun de nous une part d’illusion sur soi qu’il faut savoir perdre pour vivre en vérité avec soi-même et auprès des autres.
Agir ICI : Témoignage de l’équipe Espérance
« Si le grain tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruits »
Telle est la réalité de la vie : le grain qui meurt germe et fructifie au centuple. La résurrection de Jésus l’illustre de façon éclatante.
C’est dans cette foi en la résurrection que l’équipe Espérance accueille fraternellement les familles en deuil : Dieu miséricordieux accueille tout ce qui a fait la vie de leur défunt, comme le Christ a accueilli avec amour ceux qui croisaient sa route.
Seigneur, nous te confions notre mission, que nous sachions accueillir et témoigner de l’espérance chrétienne aux familles que nous recevons. Nous te confions aussi toutes les familles de ceux qui meurent dans les conflits et les catastrophes naturelles et doivent assumer seuls leur douleur.
Ouvre mes yeux sur moi-même, Seigneur,
afin que puisse mourir en moi ce que je dois perdre
pour entrer en paix à ton service et au service des autres.
Dans notre communauté, dans nos quartiers, des bénévoles s’engagent au nom de leur foi pour la solidarité avec les plus pauvres et les plus fragiles. Ici en France et à travers le monde, leurs actions participent à construire la fraternité universelle.
Pour toutes celles et tous ceux qui, agissent pour la dignité des plus pauvres et des plus fragiles, Seigneur nous te prions
Agir LÀ-BAS : Témoignage de l’équipe CCFD-terre solidaire
Depuis 1961 le CCFD-Terre Solidaire, avec ses partenaires dans le monde, s’engage contre les inégalités, contre la faim et pour le développement. Il accompagne 525 acteurs locaux en soutenant leurs projets dans 72 pays. Cet engagement prend racine dans l’Évangile et la doctrine sociale de l’Église.
Cette année encore le CCFD-Terre Solidaire nous invite à contribuer à la justice, en mettant l’économie au service du bien commun, pour combattre la faim. Un plus juste partage des richesses et une protection des droits fondamentaux, dans le respect de l’environnement, sont les conditions pour y parvenir.
Au Sénégal le partenaire ADEPA (Association pour le développement de la pêche artisanale) lutte contre l’accaparement de la mer, par les industriels de la pêche, afin de sauvegarder la sécurité alimentaire.
Dans ce pays la pêche artisanale est le pilier de la sécurité alimentaire. Le poisson représente 70% des apports en protéines pour la population. 600 000 personnes vivent directement de cette filière économique. Mais depuis quelques années, l’implantation d’usines étrangères de farines de poisson destinées à l’exportation pour l’aquaculture, met en péril la ressource d’alimentation locale. Dans ce contexte, l’ADEPA soutient les acteurs de la filière afin d’en assurer le développement économique et social. L’association sensibilise les citoyens aux enjeux actuels en organisant des réunions publiques dans les ports où s’implantent des usines de farine et d’huile de poisson. L’ADEPA propose également des actions de plaidoyer auprès des autorités, qui ont abouti à une grande conférence nationale sur la pêche en 2019. L’association a ainsi participé à la création de cinq aires marines protégées au Sénégal gérées par les communautés de pêcheurs, de chercheurs et par l’Etat.
L’ADEPA, partenaire du CCFD-Terre Solidaire a largement contribué à préserver une part significative de la ressource en poissons au profit de l’économie locale : amélioration de l’alimentation, vente d’une partie de la production, de langoustes en particulier. Ceci favorise aussi la scolarisation des jeunes.
Une vidéo témoignant de l’impact de son action a été présentée lors de la soirée du 26 janvier au centre Jean XXIII. Pour la voir : https://vimeo.com/910369356?share=copy
En ce 5ème dimanche de carême le CCFD-Terre Solidaire fait appel à notre générosité pour soutenir les projets de ses partenaires. Nous contribuons ainsi à réduire la faim et à aider les populations à vivre dans leur région d’origine.
Votre don peut être envoyé dans l’enveloppe qui a été mise à disposition ou en ligne sur le site https://ccfd-terresolidaire.org ou en scannant le QR-code de l’affiche.